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27/03/2014

Quelles leçons pour ces élections municipales de mars 2014

Une large expression de raz le bol de la part des électeurs de gauche, assurément.

Un large raz le bol en direction du gouvernement, normal !

Un peuple de gauche déstabilisé, désabusé ; un électorat de gauche qui a boudé les urnes.

C’était à prévoir, pour autant est-ce la solution ?

L’Etat est dans l’impasse financière et, par ricoché, tous les organismes et collectivités tributaires de ses financements. Tous sont dans un étau qui les pousse à réduire leurs actions, leurs politiques.

Nous pouvons déplorer cette situation mais que faire dans l’urgence ?

L’Etat très endetté, ne peut continuer à augmenter sa dette au risque de ne plus pouvoir emprunter et donc, payer ses charges de fonctionnement (salaires des fonctionnaires, retraites, subventions…). L’urgence est sans nul doute de refonder les circuits financiers qui alimentent les fonds publics.

ils sont de deux ordres : les impôts et taxes, l'emprunt.

Pour les emprunts :

L’Etat, mais surtout l’Europe, devraient être en situation de prêter des fonds aux gouvernements nationaux comme aux collectivités locales à des taux bas, voire sans taux. Cette idée enterrée par les années Giscard et toutes celles qui ont suivi, en France comme en Europe, retrouve sa justification depuis la crise de 2009.

Mais qu’en est-il actuellement ?

Les autres pays nous suivent-ils pour replacer la banque européenne dans cette logique ?

Comment accepter encore que des banques privées s’enrichissent sur les besoins de fonctionnement des états ? C’est pourtant ce que nous constatons depuis plus de 40 ans… comme par hasard, les déficits structurels de notre pays ont commencé à se creuser à cette période, et ce n’est pas seulement à cause de la crise du pétrole !

Alors, comment sortir de cette spirale infernale qui nous aspire vers le bas, vers toujours plus d’inégalités ?

Je n’ai pas la prétention de donner des leçons d’économie, mais je crains que les solutions soient d’abord en Europe, puis dans chaque état. Nous pourrions imaginer une banque européenne au service des Etats des pays membres et des banques nationales au service des collectivités locales. On pourrait imaginer des prêts aux taux réduits qui n’entachent pas les capacités d’action des gouvernements, des collectivités qui œuvrent pour l’intérêt public, pour l’intérêt général. Pour cela, il faudrait des lobbys moins infiltrés dans les états, dans les gouvernements libéraux…

Il y aura bientôt les élections européennes… ce sera pour tous l’occasion d’exprimer aussi nos choix. Il ne faudra pas porter les libéraux au pouvoir, si non les quelques gouvernements socialistes, les socio-démocrates ne pourront jamais faire entendre leur voix. Si non, Il ne faudra alors pas espérer sortir du marasme dans lequel nous sommes actuellement.

Pour en sortir, il faudrait également juguler l’hémorragie fiscale de la part des entreprises comme des particuliers. Et, comment le faire sans l’Europe alors que dans son sein certains états contribuent à cette évasion ? Il faudrait aussi une harmonisation fiscale et sociale.

Comment peut-on imaginer que nos pays retrouvent le chemin de la croissance, même raisonnée, sans une mise en cohérence de nos systèmes sociaux ? Comment ne pas imaginer les tirer vers les plus favorables ?

Faire une Europe économique c'est bien, mais avec une Europe sociale, c'est encore mieux.

Ces deux pistes sont en route, mais bien sûr pas encore avec des effets visibles.

C’est par la force de notre expression en faveur de ceux qui affichent la forte volonté de stopper ces phénomènes que nous y arriverons et non pas en n’allant pas voter ou en choisissant ceux qui nous trompent en disant qu’ils vont sortir de l’Europe.

Pour revenir aux municipales, elles ont été prises en otage sur ces questions par ceux qui s'insurgent. Maintenant il faut revenir à une action constructive, d'abord sur les enjeux locaux. Dans nos collectivités, les actions ne sont pas les mêmes, mais elles peuvent-être aussi désastreuses. C'est ce qui nous attend si nos communes sont livrées en masse à la droite, droite libérale ou extrême.

Brigitte Périllié

18/03/2014

Pour un vrai service public de la petite enfance en France

L'accueil de la petite enfance, est un service qui permet aux parents d'être libérés de leur charge éducative pendant leur temps de travail. Il fait donc partie des services d'accompagnement au développement socioéconomique d’un territoire. L'autre mission de cet accueil, notamment quand il est collectif, est de permettre une socialisation précoce des enfants, voire de leur famille. Elle s'inscrit dans un objectif de prévention globale, sur un territoire de proximité.

 

 

Aujourd’hui, alors que les familles sont très largement composées de couples bi-actifs et à moindre mesure, de parents isolés, aucun territoire ne peut s’exonérer de répondre à ce besoin économique et social, qu’est l’accueil de la petite enfance.

 

Sur le plan National, l’Etat participe financièrement à ce service par le biais de la CAF, en investissement et en fonctionnement. Localement, les départements sont chargés de veiller au respect des réglementations, tant en termes de locaux et de respect des compétences professionnelles que des effectifs d'encadrement des enfants en milieu collectif. Ils assurent également l’agrément, la formation et le suivi des assistantes maternelles.

 

Dans ce contexte, il semble indispensable que les communes ou intercommunalités, en première ligne pour les services de proximité, établissent leur plan de développement ou de suivi les modes d’accueil de la petite enfance sur leur territoire. Cela leur permettrait de préciser leur niveau d’implication  et leurs limites d’engagement humain et financier dans ce domaine. Et aussi cela permettrait aux familles de s’organiser en connaissance de cause pour élaborer leur propre projet éducatif pour leurs enfants.

 

Ainsi, il serait plus simple pour les collectivités d’accompagner ou pas à de nouvelles initiatives, notamment lorsqu’elles sont portées par des associations ou des entreprises privées.

 

Il est donc temps que l'accueil de la petite enfance devienne une vraie politique locale, de proximité, développée partout sur notre territoire, qu’il devienne un service public.

 

En cette période pré-électorale, ce sujet doit faire débat dans les communes ou intercommunalités.

Brigitte Périllié

07/03/2014

image des femmes dans les medias : notre jeunesse sous influence ?

aujourd'hui, nous traitons de ce sujet d'importance, pour éclairer celles et ceux qui le veulent sur l'impact des medias sur notre jeunesse à partir du traitement fait aux femmes.

 Rendez-vous à 14h, le 7 mars dans l'hémicycle du Conseil général de l'isère

Journée de la femmeDV.pdf

20/12/2013

Lettre ouverte aux femmes qui pourraient être candidates aux municipales de 2014...

 

En mars 2014, TOUTES les communes de plus de mille habitants éliront à leur conseil municipal autant de femmes que d'hommes...

Vous habitez l'une de ces communes.

Vous avez peut-être été contactée pour être candidate ...ou vous vous attendez à l'être  … ou vous vous posez la question de votre candidature …

 

Comme beaucoup de femmes dans cette situation depuis l'instauration de la parité en 2001, vous  hésitez sans doute  en vous disant« Mais je n'ai pas le temps ! Mais je ne suis pas capable !  Mais il y en a qui sauront mieux faire ! »

La ritournelle est connue. Les femmes doutent régulièrement de leurs compétences, de leur légitimité à délaisser  l'espace privé pour  occuper certains espaces publics. Dans le champ professionnel, elles ont pris leur place  depuis suffisamment de décennies pour s'être un  peu rassurées, même si le plafond de verre continue à largement les bloquer dans leur carrière. Mais dans l'espace politique, il y a seulement 20 ans que des pionnières  ont  commencé à affirmer pleinement  la légitimité d'une présence féminine, que  les traditions masculines de ce milieu  empêchaient d’émerger !

 

Cependant, vous avez grand tort d'hésiter…

·         parce que cet engagement, vous en êtes  capable,

·         parce que vous  y serez très utile,

·         parce qu'exercer  votre mandat sera une  richesse.

 

 

… Parce que vous en êtes capable

On n'est pas une future bonne élue avant d'être candidate ! On devient une élue efficace en cours de mandat, parce qu'on a la volonté de l'être.

Mais vous considérez-vous comme :

·         une femme qui aimerait être utile à sa commune ?

·         une femme qui recherche la relation aux autres ?

·         une femme qui apprécie le travail en équipe ?

·         une femme qui a des projets, des idées, des valeurs ?

·         une femme qui a une expérience de l'existence  et une connaissance de son milieu  de vie ?

Si vous vous retrouvez quelque part dans ce portrait, c'est que vous avez le profil..

 

 

Parce que vous  y serez très utile,

Les femmes ont toute leur place dans la gouvernance communale, tout simplement parce qu'elles sont les égales des hommes... et la moitié de l'humanité. Mais elles l'ont aussi parce que leur expérience de vie a forgé chez elles des points de vue, des atouts  parfois différents de ceux des hommes…

… Il y a quelque chose d'autre qui peut ajouter une dimension supplémentaire à votre engagement de femme : vous mettre à l'écoute des besoins des femmes de votre commune, proposer dans la politique communale des mesures et des projets faisant avancer l'égalité entre les sexes, être toujours attentive à l’impact différent sur les citoyens que peuvent avoir les décisions prises selon qu'ils sont des femmes ou des hommes (2).

 

 

Parce qu'exercer votre mandat sera une richesse...

Parmi les femmes qui ont tenté l'aventure municipale depuis 2001 il y a  des femmes qui, par-delà les embûches, par-delà la difficile conciliation des temps (3), se félicitent d'avoir tant appris, de l'impact considérable de leur expérience d'élue sur leur développement personnel.  Mais qui parlent beaucoup aussi, tout simplement, des grands et petits bonheurs que leur donne l'exercice de leur mandat :

·         le bonheur de faire avancer la commune, de mieux connaître son territoire,

·         le bonheur de travailler en équipe, en solidarité avec la population,

·         le bonheur de côtoyer des femmes et des hommes nouveaux et diversifiés, collègues et habitant-e-s,

·         le bonheur de faire, de créer, de mener un projet à son terme,

·         le bonheur d'être un peu, beaucoup reconnue comme une femme socialement utile, tant par ses concitoyens que par ses proches,

·         le bonheur enfin d'apprendre, de se sentir progresser...

 

Parce que, la plupart des élues le disent, bien exercer une fonction élective vous fait GRANDIR !

A quelques mois des élections de 2014, voilà le message, très personnel, que je souhaitais envoyer à toutes celles, bien plus jeunes que moi, sur qui repose mon grand espoir : que les femmes parviennent à donner la pleine mesure de leurs volontés  et de  leurs talents dans la gouvernance humaine, où l'on a tellement besoin d'elles. ..

En commençant, comme vous avez l'occasion de le faire, par la gouvernance la plus proche, celle de votre lieu de vie...

 

Bonne chance à toutes et peut-être à bientôt (5)

 

texte intégrallettre aux candidates 2014-BP.pdf

 

Brigitte Périllié

Présidente de l’AFEI

Vice-présidente au Conseil Général de l’Isère

 

D’après un texte d’Annette Vazel

Présidente de Rien sans elles de 2000  à 2004

 Présidente  d'Elles aussi de 2007 à 2010

novembre 2013

 

 

(1)     Pour se préparer au mandat, se référer au Guide de la candidate et à Mon agenda des cent jours sur le site www.ellesaussi.org

(2)     Pour découvrir les pistes d'engagement des collectivités territoriales en  faveur des femmes, voir la Charte européenne pour l'égalité entre les femmes et les hommes dans la vie locale www.afccre.org

(3)     Pour en savoir plus sur les embûches du mandat demander l’enquête de 2007 réalisée en 2007 à ellsesaussibretagne@gmail.com

(4)     cf. livret « Vos acquis de l'élu-e local-e sur le site d'Elles aussi

(5)     Avec des femmes élues et ex-élues finistériennes, nous sommes disponibles pour rencontrer  des femmes intéressées par le mandat local, des équipes en formation. Contacter  ellesaussibretagne@gmail.com

10/12/2013

A propos du redécoupage des cantons

 

Un certain nombre d’élus se sont émus du nouveau découpage cantonal qui sera adopté prochainement par le Ministère de l’intérieur, conformément à la loi du 17 mai 2013. L’objectif principal de cette loi est d’instaurer une obligation de parité femme-homme pour l’élection des futurs conseillers départementaux, en 2015.

Aujourd’hui, en moyenne en France, les femmes représentent 13,8% des Conseillers généraux. En Isère, nous sommes 18 %.

Cette nouvelle donne a impliqué, pour assurer une élection paritaire, d’instaurer un scrutin en binôme femme-homme sur des cantons élargis, dans le souci de ne pas augmenter le nombre d’élus dans chaque département. Cette loi a aussi pour objectif de rééquilibrer le nombre d’habitants par canton. En Isère, nous avions d’un côté des cantons de moins de 2000 habitants et de l’autre des cantons de plus de 50 000 habitants. Leur configuration n’avait pratiquement pas évolué depuis la  Révolution française de 1789.

L’Isère est un gros département qui comprend 58 conseillers pour 1 200 000 habitants, ce qui doit faire environ 41 600 habitants en moyenne par canton.

Le canton de Vif est aujourd’hui à environ  38 000 habitants. Il devait être recomposé et s’incrire dans son territoire à côté des autres !

Pour atteindre un effectif avec plus ou moins 20% d’habitants selon les zones rurales et les zones urbaines, les cantons ont été densifiés en zone urbaine et agrandis en zone rurale ou de montagne pour atteindre près de 30 00 habitants. (Trièves – Matheysine environ 27 000 hab.)

Le canton de Vif a été redécoupé et devient le canton de Pont de Claix. Selon la loi, le canton doit prendre le nom de la commune la plus peuplée.

Ainsi ce nouveau canton comprendra les communes du Gua, Pont-de-Claix, Saint-Paul-de-Varces, Varces et Vif, Brié-et-Angonnes, Champagnier, Champ-sur-Drac, Herbeys, Jarrie, Notre-Dame-de-Commiers et Saint-Georges de Commiers. Il comptera plus de 45 000 habitants. Les autres communes du canton de Vizille sont reportées sur l’Oisans.

La commune de Claix rejoindra le canton de Fontaine-Seyssinet et Seyssins.

L’incidence sur le fonctionnement des communes sera nulle puisque les politiques du Conseil général s’appliquent indifféremment sur les communes, quelle que soit leur appartenance à un canton ou à un autre. L’intercommunalité est la référence pour les grands projets ; pour la proximité, c’est la commune selon sa taille, voire les quartiers, selon ses particularismes. Nos communes appartiennent toutes à la METRO, y compris les nouvelles qui la rejoindront au 1er janvier 2014.

J’avais l’habitude de dire que le canton de Vif qui figurait parmi les plus peuplés de l’Isère. Il est aussi le plus hétérogène avec l’application de politiques qui vont du maintien des paysages (PEZMA au Gua) à la politique de la ville (Pont de Claix). Et bien rien de changé. Les communes allant jusqu’à Jarrie et Champ sur Drac ont une vocation économique très proche de celle de Pont de Claix. … Je peux multiplier les parallèles entre nos communes qui viennent des deux cantons réunis

Le changement est historique et bien sûr émotionnel car il opère un nouveau tournant. C’est surtout une terre d’élection comme la circonscription d’un député. Mais nous serons désormais deux à suivre les dossiers du canton avec 12 communes et 45 000 habitants. Je suis actuellement seule pour 6 communes et 38 000 habitants. Par exemple je suis le fonctionnement de 4 collèges, 5 avant la fusion de Moucherotte et des Iles de Mars. Pour le prochain mandat nous serons 2 pour suivre 4 collèges ! Dans certains cantons actuels, il n’y a pas de collège !

Je ne vais faire un inventaire à la Prévert, mais il n’y a pas de quoi s’émouvoir plus que cela. Ce changement, nous étions nombreux à le demander pour que les citoyens aient une représentation plus équilibrée dans l’hémicycle du département entre urbains et ruraux. Le compte n’est sans doute pas parfait car il ne le sera jamais. Mais, au moins des femmes pourront siéger à parité avec des hommes pour décider des grandes priorités tant en aménagement du territoire qu’en politiques sociales.

 

Voici la lettre que j'ai adressé à tous les élus du canton Lettre réforme cantonale.pdf