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09/02/2015

Notre plan d'actions pour l'égalité femme-homme

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Voici en plaquette notre 4ème plan d'action pour l'égalité entre les femmes et les hommes du département?

Son objectif :

  1. Promouvoir l'égalité,
  2. être exemplaire en interne,
  3. lutter contre les violences faites aux femmes,
  4. développer les partenariats

 

découvrez la : plaquette plan d'actions 2014-2016.pdf

14/10/2014

Violences conjugales : des plaquettes d'info pour vous aider !

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Enfants et violeces conjugales0001.jpg

 

Venez les découvrir dans nos services sociaux, chez votre médecin, dans vos maisons de territoire, au Conseil général à Grenoble....

07/03/2014

image des femmes dans les medias : notre jeunesse sous influence ?

aujourd'hui, nous traitons de ce sujet d'importance, pour éclairer celles et ceux qui le veulent sur l'impact des medias sur notre jeunesse à partir du traitement fait aux femmes.

 Rendez-vous à 14h, le 7 mars dans l'hémicycle du Conseil général de l'isère

Journée de la femmeDV.pdf

19/04/2013

Droits des femmes, lutte contre les discriminations, la droite se distingue honteusement

 Lors de la séance de la commission permanente du 19 avril 2013, les  élus d’opposition de droite se sont abstenus globalement contre l’adoption des subventions accordées aux associations œuvrant pour les droits des femmes et la lutte contre les discriminations dont, le Centre d’information des femmes et de la famille (CIDF), Solidarité femmes, Le Mouvement du Planning familial (MPF), Femmes SDF, SOS Racisme, l’AFDU, l’Amicale du Nid, Passible, Parité dans les métiers scientifiques… Leurs arguments étant, dixit Frédérique Puissat (UMP) : «que ces subventions représentent essentiellement des salaires et qu’il est dangereux pour le Conseil général de s’y inscrire alors qu’elles relèvent d'une politique volontariste, hors champs des compétences obligatoires et, que les justifications apportées aux demandes sont trop courtes ».

D’aucuns apprécieront l’intérêt que portent les élus de droite au travail accompli au quotidien par ces associations qui oeuvrent dans le cadre d’une délégation de service public, qui plus est au service de femmes en danger.

En fait, en commission d'action sociale, Mme Puissat a mis à l'index SOS Racisme, elle n'a pas osé les citer explicitement en présence de tous les élus et a englober l'ensemble de la liste des subventions...

Mais, ce discours est incohérent quand on entend les reproches formulés par ces mêmes élus à propos du redéploiement des financements du Conseil général, du fonctionnement récurent des établissements d’accueil de la petite enfance vers le soutien à la création de nouvelles places, dans les territoires en tension. Politique volontariste elle aussi, hors champ obligatoire.

Brigitte Périllié

Vice-présidente déléguée à l’enfance en danger, la famille et l’égalité femme-homme.

 

22/02/2013

22 février - Quelques portraits des femmes de Sharana – Souffle de l’Inde.

Elles sont six femmes et deux jeunes filles à l'atelier. Quatre sont veuves, les deux autres femmes sont victimes de violences conjugales. Les deux jeunes filles ont 17 ans maintenant. Elles ont été accueillies au Shelter lorsqu’elles étaient enfants. L’une, son père est alcoolique et très violent ; il bât sa femme. Les travailleurs sociaux craignaient qu’il viole la petite et l’ont donc recueillie. L’autre n’a plus de père et la mère se prostitue. Les travailleurs sociaux pensent que s’ils la laissent rentrer chez sa mère, elle sera prostituée. Ces deux jeunes filles ne sont plus scolarisées car elles ne sont pas capables de poursuivre des études supérieures. Ils ont donc demandé à Josette de la prendre à l’atelier. Elles sont assez habiles de leurs mains et confectionnent des corbeilles en papier journal, pas mal du tout !

conseil général de l'isère, Souffle de l'inde, Josette Rey, Brigitte Périllié, droits des femmes

Les violences conjugales sont culturelles en Inde. Elles existent dans presque toutes les familles où l’homme exerce un pouvoir sans mesure sur sa femme. L’épouse doit être à son service. S’il tombe malade ou s’il meurt, c’est elle qui en assume la responsabilité. Elle est aussi son souffre-douleur quotidien. Il a pratiquement droit de vie et de mort sur elle.

 

conseil général de l'isère, Souffle de l'inde, Josette Rey, Brigitte Périllié, droits des femmesVetrikodi, a 43 ans et deux enfants, un garçon et une fille de 19 et 16 ans. Elle est veuve depuis 2 ans et demi. Elle est à Sharana depuis 3 ans. Elle est entrée quand son mari était malade.Son mari était alcoolique et la battait sans arrêt. Elle a dû aller plusieurs fois à l’hôpital à cause des blessures qu’il lui infligeait. Il faisait des petits boulots et ils n’avaient pas d’argent. 

Elle est venue vivre à Pondichéry avec son mari et, quand il est mort, elle ne connaissait personne. Elle n’avait plus de parents et son frère ne voulait pas d’elle. Quand son mari est tombé malade, elle accompagnait des enfants dans les school-bus. pour arriver à vivre, elle a envoyé son fils de 13 ans travailler dans une fabrique artisanale de chaussures. Le comptable de Sharana l’a repéré et cette situation a fait réfléchir les travailleurs sociaux sur l’importance de donner un vrai travail aux mères, notamment les veuves. C’est là qu’ils ont commencé à organiser une activité pour les femmes qui soit suffisamment rémunératrice, sachant que celles-ci ont la plupart du temps, un très petit niveau. Vetrikodi est rentrée dans l’association et son fils a pu retourner en classe. Elle loue une maison et a donc un loyer à payer. Elle cuisine les repas qui sont consommés par les permanents de l’association qui restent à midi, cela lui fait un complément de revenus.

L’autre association « A way with you » qui aidait déjà des enfants des rues de Pondichéry, s’occupe du fils. Il va passer le bac l’an prochain.

Sa fille est née avec une tumeur à l’oreille et elle a été opérée à 12 ans. Elle a été prise en charge par Sharana pour l’école et par « A way with you » pour les opérations chirurgicales. Vetrikodi a encore des problèmes d’argent, mais s’en sort mieux.

 

conseil général de l'isère, Souffle de l'inde, Josette Rey, Brigitte Périllié, droits des femmesPadmavathy a 34 ans, elle est séropositive et a un fils de 12 ans. Elle est veuve depuis 9 ans. Elle est native de Pondichéry mais n’a plus vraiment de famille.  Elle vivait ailleurs avec son mari et elle est revenue ici quand son mari est mort.  Elle vit avec sa mère et son fils. Ses deux frères sont morts et sa sœur vit très loin. Elle fait vivre les 3 personnes avec son salaire.

Padmavathy a débuté à l’atelier dès sa création, il y a trois ans.  Son mari avait le sida et en est mort. Elle a un traitement préventif tous les six mois à l’hôpital. Son fils est parrainé mais pas avec Sharana.

Elle a une machine à coudre à la maison et cela lui permet de compléter ses revenus.

 

conseil général de l'isère, Souffle de l'inde, Josette Rey, Brigitte Périllié, droits des femmesSammanasumarie a 46 ans et trois filles, 21, 18 et 16 ans, on l’appelle Marie. C’est son anniversaire aujourd’hui ! Elle habite très loin dans Pondichéry et vient tous les jours à pied pour économiser le bus. Elle est en location. Elle travaille beaucoup et très bien. Sa fille ainée va devenir professeur et la deuxième va passer le bac. La dernière poursuit sa scolarisation.

Les enfants ont été parrainés par une autre association que Sharana. Marie est née dans un petit village tamoul, comme il y en a plein. Son mari était de Pondichéry. Ils sont allés vivre à Bombay car il avait trouvé une place de conducteur de travaux. Mais au bout de quelques mois, elle est revenue à Pondichéry pour faire parrainer ses enfants. Ce système de prise en charge des enfants pauvres est assez développé ici, contrairement à d’autres régions. Le mari habitait assez loin des chantiers et prenait le train tous les jours pour aller travailler. Vous l’avez sans doute déjà vu dans des documentaires, souvent les indiens se tiennent d’une main sur les marches-pieds des trains bondés. Ce qui devait arriver, arriva. Un matin, il est tombé et s’est tué. Les autorités ont mis plusieurs semaines pour retrouver Sammanasumarie. Elle n’a pu que venir chercher ses cendres. Comme elle ne savait pas où travaillait son mari, ni pour qui, elle n’a pas pu demander de l’aide à l’entreprise pour qui il travaillait. Marie n’a rien pu faire pour faire valoir ses droits.

Apparemment, le gouvernement de Pondichéry donne une pension aux veuves de 1000 roupies par mois. Elle peut la cumuler avec son salaire de Sharana ;

conseil général de l'isère, Souffle de l'inde, Josette Rey, Brigitte Périllié, droits des femmesMarline Meera a 38 ans, 3 enfants : un garçon et deux filles de 13, 10 et 9 ans.  Elle est veuve depuis 4 ans. Elle est née à Shidambaram et s’est mariée à Pondichéry. Lorsque son mari est mort, ses beaux- parents étaient déjà morts aussi.  Elle est donc propriétaire de sa maison et n’a pas de loyer à payer. Son mari buvait et la battaient continuellement. Elle en garde les marques sur la tête. Il est mort de l’alcoolisme. Cela a été une libération pour elle. Ses enfants sont scolarisés et sponsorisés, mais tous sont en difficulté scolaire. Elle était servante chez des indiens qui l’exploitaient et elle n’avait pas la paie en retour.  Elle a pu participer à un stage, organisé par le gouvernement de Pondichéry pour apprendre à coudre, il y a 2 ans. Elle cousait un peu chez elle pour des voisins. Elle est à Sharana depuis seulement quelques mois. C’est Marie qui lui a dit de venir.

Aujourd’hui, elle culpabilise car elle pense qu’elle a peu suivi la scolarisation de ses enfants en s’occupant de ceux des autres. Mais, avait-elle le choix ?

Elle est très contente qu’on lui pose ces questions, car c’est la première fois que quelqu’un s’intéresse à sa vie…

Toutes ces femmes ont été les premières à choisir leurs parures parmi le stock de lingerie que j’ai pu emporter dans mes bagages.

conseil général de l'isère, Souffle de l'inde, Josette Rey, Brigitte Périllié, droits des femmesAmala Dévi a 25 ans, elle est assistante sociale à Sharana. Elle conduit une action pour des adolescentes et jeunes mères. Son propre père était alcoolique aussi et bâtait sa mère. Elle a grandi dans un contexte de violence semblable aux autres femmes, mais pas dans la pauvreté. Sa mère a eu assez d’argent pour ouvrir une boutique d’esthétique et gagnat sa vie. Amala a pu faire une grande école de commerce mais, lors de sa dernière année d’étude, elle a pensé que, compte tenu ce qu’elle avait vécu dans son enfance, elle devait faire plutôt un travail social que commercial. Sa mère n’était pas d’accord car c’est assez mal payé et c’est une jeune fille brillante. Elle n’a donc pas voulu financer ces nouvelles études. Alors, Amala a donné des cours du soir pour payer son école de formation de travail social, pendant 2 ans. Elle a accepté de travailler pour un shelter de Sharana, dans un quartier très difficile, d’abord bénévolement puis elle a été embauchée. Sa propre famille l’a mal pris car une jeune fille de bonne famille ne doit pas aller dans les quartiers difficiles et accomplir un travail où elle est amenée à faire des gardes de nuit. Sa réputation de fille pure en est finie…

Sa mère a donc voulu la marier, mais Amala a refusé pour garder son travail. Sa mère l’a alors mise dehors et, elle est allée vivre chez sa grand-mère. Amala a refusé ce mariage car elle craignait d’être à la merci de son mari et de devoir se consacrer uniquement à lui. Elle veut un mariage d’amour avec un homme qui accepte son engagement.

Elle a distribué la lingerie que j’ai apportée aux adolescentes et aux jeunes mères (de 16 à 25 ans) au « Day care center », où ces jeunes femmes peuvent venir parler de leurs problèmes tous les matins. Ceux-ci peuvent être de santé ou simplement de confiance en soi. En Inde les hommes sont des dieux et leurs enfants aussi. Les femmes doivent s’en occuper continuellement. Elles ont une très mauvaise estime d’elles même et se soignent très peu !

Suivant leur situation et leurs capacités, Amala les envoient dans d’autres associations où elles peuvent bénéficier d’actions d’insertion professionnelle.

Le gouvernement tente de parler des violences faites aux femmes, mais il y a toujours un prétexte pour retarder le lancement des actions, cela n’est pas très électoraliste… Ces violences sont ancrées de façon ancestrale dans la culture indienne. Les femmes peuvent porter plainte, mais elles ne le font pas car leur famille (parents, frères, sœurs, oncles, tantes, grands-parents…)  va les rejeter.

Amala est bien sûr très mobilisée sur ce vaste problème et voudrait développer un nouveau projet pour cela, sans attendre que les pouvoirs publics fassent quelque chose. Elle s’est fixée l’objectif de réussir à monter une action, d’ici 3 ans, pour s’attaquer aux viols et aux violences faites aux femmes.

C’est un grand challenge ! Il n’empêche, que la classe moyenne qui s’élève aujourd’hui commence à s’émouvoir, surtout lorsque surgissent des viols particulièrement odieux. Hier, une petite fille de 4 ans s’est fait violée à Pondichéry, avant-hier, ailleurs, nous avons vu dans la presse que ce sont trois fillettes qui ont été violées à la sortie de l’école et qui ont été jetées dans un puits. Le fait que la presse en parle est nouveau et va peut-être aider à faire bouger les pouvoirs publics.

En entendant parler Amala sur son souhait de mieux prendre en compte ce fléau, il me vient l’idée de la faire venir à Grenoble pour lui expliquer et qu’elle voit les différentes associations qui œuvrent contre les violences faites aux femmes. L’idée lui plait bien, bien sûr, mais il faudra trouver des financements pour payer son voyage car, ni Sharana ni elle, ne peuvent assumer un tel voyage. Je fais donc un appel aux dons, si modiques soient-ils, cumulés ils pourront contribuer à ce qu’elle voit mieux ce qu’elle pourrait faire chez elle. Elle sait déjà qu’il faudra faire des actions auprès des hommes et des jeunes garçons pour qu’ils envisagent une autre posture envers leurs épouses ou futures.

 

 

conseil général de l'isère, Souffle de l'inde, Josette Rey, Brigitte Périllié, droits des femmes