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18/03/2014

Pour un vrai service public de la petite enfance en France

L'accueil de la petite enfance, est un service qui permet aux parents d'être libérés de leur charge éducative pendant leur temps de travail. Il fait donc partie des services d'accompagnement au développement socioéconomique d’un territoire. L'autre mission de cet accueil, notamment quand il est collectif, est de permettre une socialisation précoce des enfants, voire de leur famille. Elle s'inscrit dans un objectif de prévention globale, sur un territoire de proximité.

 

 

Aujourd’hui, alors que les familles sont très largement composées de couples bi-actifs et à moindre mesure, de parents isolés, aucun territoire ne peut s’exonérer de répondre à ce besoin économique et social, qu’est l’accueil de la petite enfance.

 

Sur le plan National, l’Etat participe financièrement à ce service par le biais de la CAF, en investissement et en fonctionnement. Localement, les départements sont chargés de veiller au respect des réglementations, tant en termes de locaux et de respect des compétences professionnelles que des effectifs d'encadrement des enfants en milieu collectif. Ils assurent également l’agrément, la formation et le suivi des assistantes maternelles.

 

Dans ce contexte, il semble indispensable que les communes ou intercommunalités, en première ligne pour les services de proximité, établissent leur plan de développement ou de suivi les modes d’accueil de la petite enfance sur leur territoire. Cela leur permettrait de préciser leur niveau d’implication  et leurs limites d’engagement humain et financier dans ce domaine. Et aussi cela permettrait aux familles de s’organiser en connaissance de cause pour élaborer leur propre projet éducatif pour leurs enfants.

 

Ainsi, il serait plus simple pour les collectivités d’accompagner ou pas à de nouvelles initiatives, notamment lorsqu’elles sont portées par des associations ou des entreprises privées.

 

Il est donc temps que l'accueil de la petite enfance devienne une vraie politique locale, de proximité, développée partout sur notre territoire, qu’il devienne un service public.

 

En cette période pré-électorale, ce sujet doit faire débat dans les communes ou intercommunalités.

Brigitte Périllié

11/02/2013

Carnet de voyage en Inde - Sharana - Souffle de l'Inde -

Enfants.pngLundi 11 février,

Nous sommes à Sharana, pour assister à une réunion de coordination hebdomadaire des travailleurs sociaux sur le suivi des enfants.

Tous les mois, ils doivent faire un bilan à l’association de l’ensemble de leur travail. Ils font également leurs prévisions d’actions.

Vetri est le chef de l’équipe. Il dirige également le « vocationnel training center » qui est un centre d’apprentissage en menuiserie. Neuf jeunes ont passé un examen de 6 mois de présence, avec succès.

Au grand hôpital Jipmer, il voit toutes les semaines 150 patients atteints de maladies neurologiques. Sharana, met à disposition un TS pour aider les patients à mieux comprendre leur maladie, leur traitement, ainsi qu’aux familles. Normalement, il devrait suivre 30 patients. Il aide les familles à garder les patients qui attendent des heures avant d’être examinés. Aucun médecin ne va à domicile, c’est toujours le patient qui se déplace à l’hôpital.

The Day Care center est centre privé appartenant à Sharana, agréé par le Gouvernement. Les enfants qui ont faim vont y manger. Ils viennent également lorsqu’il n’y a pas école et pour faire leurs devoirs le soir. 100 enfants y sont accueillis en permanence et deux cent sont en contact avec le centre.

Vetri supervise un camp médical avec 8 médecins, dans les campagnes reculées. Il distribue de la spiruline (protéines) aux enfants les plus dénutris,

Il s’occupe également de trois jeunes filles dont les mères sont prostituées. Il doit être très attentif envers elles sinon, elles risquent d’être récupérées par leurs parents et envoyées se prostituer aussi.

Il gère aussi les microcrédits attribués par le Consulat de France, aux ressortissants français en grande difficulté.

 

Manuel : raconte que cette semaine, des enfants se sont échappés du Shelter (pensionnat). Ils les ont cherché pendant 3 heures et les ont retrouvés près de chez leurs parents qui n’étaient pas là. Ils doivent vite les retrouver sinon, les parents risquent de les renvoyer mendier.

Josette a lancé un appel de dons sur internet pour acheter une machine à laver. Elle avait découvert que les enfants du shelter lavent eux-mêmes leurs habits. La somme nécessaire a été réunie et l’achat va être fait. Les enfants sont ravis et promettent d’embrasser Josette.

Peter,  suit les parrainages. Ils sont de deux ordres, parrainages individuels ou collectifs sur un quartier ou village. Il gère les dons et les répartit en fonction des besoins identifiés des enfants. Il y a 1300 enfants parrainés dont 330 individuels.

Il va contacter 22 parrains ce mois-ci qui viennent à Pondichéry voir les enfants et éventuellement leur famille. Le travailleur social est chargé de ces rencontres.

Kaladévi (femme) s’occupe de la logistique de l’équipe, de la gestion des différentes activités, des cours du soir des enfants, des comptes des enfants parrainés.

Amala : assistante sociale, suit des filles : 8 filles et 2 mères. Elle a supervisé les devoirs des enfants en absence des instits, et anime la ludothèque mobile dans les quartiers.

Mani s’occupe du Day care center(DCC), et développe trois programmes : librairie et ludothèque mobiles et travail de rue. Il va tous les jours dans les quartiers pour repérer les enfants qui trainent et les scolariser. Il va les chercher dans les bidons villes et les amène au centre de jour, où ils sont lavés, habillés et nourris. Un bilan de santé est fait et en fonction de leur âge, les enfants vont ensuite au Shelter ou les plus petits restent au DCC, c’est-à-dire retournent dans leur famille pour la nuit. C’est une négociation permanente avec les parents pour pouvoir suivre les enfants et leur offrir une éducation.

Ravi visite des écoles pour mettre en place des nouveaux parrainages d’enfants. Il s’occupe du corps médical et des cours du soir. Il tient les dossiers administratifs des enfants, visite les familles…

Vers 11heures, nous montons à l’atelier où les dames cousent. Josette vérifie leur travaille et donnent quelques conseils et consignes.

femmes5.pngL’après-midi nous retournons à l’atelier où doit avoir lieu une réunion de debriefing. Les femmes sont souvent indolentes et il faut les dynamiser régulièrement pour leur rappeler pourquoi et comment elles ont la chance d’avoir cet emploi, comment elles doivent se comporter pour assurer une production de qualité mais aussi comment elles doivent vivre en petite communauté pendant le temps de travail : partage, solidarité, rigueur dans le travail, exigence du travail bien fait… rien n’est oublié dans le message. Elles sont également invitées par Josette à dire leurs questionnements et sentiments. Après cela, nous leur proposons la lingerie que j’ai apportée. Elles prennent pour elles et leurs filles quand elles en ont. Elles me remercient de cet apport. J’en profite donc pour remercier aussi toutes les Grenobloises qui ont donné leur stock !

 

Carnet de voyage en Inde - Anniversaire de Souffle de l'Inde -

Samedi 9 février,

C’est le jour J pour Josette, la date d’anniversaire de l’association. Je vais enfin voir les locaux de Souffle de l’Inde et Sharana, l’autre association caritative d’aide à l’enfance en danger à laquelle Josette s’est associée.

souffle de l'inde,josette rey,brigitte périllié,droits des femmes,enfance en danger,conseil général de l'isèreA 10 heures, Jayan m’amène en moto sur place. Josette n’a pas voulu que nous nous garions devant la porte, de peur que le Consul, Pierre Fournier, nous voie arriver sans cérémonie… Je suis accueillie avec un collier de jasmin et Monsieur le Consul me suit de peu. Les présentations sont faites, la présidente de Sharana , Rajkala, Catherine, Nathalie, Francoise, Roselyne, des françaises, toutes bénévoles dans l’une au l’autre des associations.

La présidente de Sharana présente son association, les travailleurs sociaux qui sont là et m’explique leurs interventions auprès de ces enfants et de leur famille. Leur approche est globale. Ils offrent un enseignement aux enfants, une éducation et développent un programme de prévention auprès des parents, notamment sur le plan santé. Il semble qu’il y ait pas mal de problème d’alcoolisme, qui vient ajouter de la misère à la misère déjà bien présente dans ce pays. Des actions de développement économique sont entreprises parallèlement pour fournir des revenus à ces familles. Mais j’en saurai plus lundi, nous avons prévu une rencontre plus formelle sur leur fonctionnement. Ces locaux où nous sommes, sont essentiellement les bureaux de Sharana. Les enfants, restent en famille et son accueillis le jour sur d’autres sites, au cœur de leurs quartiers.

Souffle de l’Inde a investi l’étage, avec sa boutique solidaire et son atelier de couture. C’est un peu petit, mais le redémarrage de l’association à Pondichéry n’a qu’un an et Josette cherche un autre espace, plus grand et surtout plus adapté à l’agencement d’une boutique.

Nous allumons des bougies symbolisant les années de Souffle de l’Inde et son renouveau à Pondichéry

souffle de l'inde,josette rey,brigitte périllié,droits des femmes,enfance en danger,conseil général de l'isèreAprès cette visite nous montons sur la terrasse qui est couverte par un toit en palme de bananier tressé comme on en voit un peu partout dans le quartier des pêcheurs.

Et, c’est bien sur la série des traditionnels discours. Monsieur e Consul, Pierre  Fournier, l reconnait l’importance des actions caritatives françaises sur le territoire Indien. Il dit leur nombre, devenu très/trop important depuis le Tsunami et souvent le manque de professionnalisme qui les caractérise et qui fait qu’elles échouent parfois. Il salue la démarche de Sharana et de Souffle de l’Inde dans leur action de mutualisation des locaux mais plus encore de leurs compétences. Ses propos me font écho au regard de notre projet de maison des associations de femmes à Grenoble. Il nous explique que l’Inde est riche mais que la notion de bien public, de conscience publique n’existe pas. Les indiens n’ont pour la plupart pas conscience de leurs droits, ni de leurs devoirs, d’ailleurs. C’est sur ces notions qu’il faudrait travailler avec eux. Cela permettrait de développer de la redistribution, notion absente de leur vision de la société. Sur le plan technologique et scientifique, notamment en médecine et informatique, le pays est très développé, mais leur accès reste limité à certaines parties de la population. Les écarts de richesse sont énormes. Cela explique la misère visible à chaque coin de rue et, le triste état de celles-ci… Ces propos peuvent aussi bien nous ramener aux dérives individualistes que nous voyons grandir en occident et en Europe en particulier. Nous ferions bien de veiller à ne pas nous enfoncer davantage…

Nous convenons d’un prochain rendez-vous à la fin de mon séjour pour échanger sur mes impressions et envisager des suites.

Nous partageons le repas de l’amitié avec toutes les femmes et regagnons nos foyers en début d’après-midi.

Après un bref repos, Josette m’emmène dans un grand magasin de tissus pour Saris, tuniques indiennes et écharpes….

 

12/12/2011

Bulletin cantonal 2011 : des articles en plus !

Pour la publication de mon dernier bulletin cantonal (2011) qui doit être distribué ces jours ci, je souhaitais vous présenter un certain nombre d'initiatives locales, portées par des associations du canton. Faute de places, j'ai dû renoncer à quelques uns que je vous présente ci-dessous.

J'espère dans l'avenir pourvoir enrichir cette rubrique dans une prochaine publication, mais le nombre d'annonceurs, pour financer ces pages, n'est pas assez grand, alors...

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« L’Atelier pour moi » de Jacques Cathelin

au Pont de Claix, mais accessible à tous sur le canton de Vif

Voir l'article : Atelier pour moi.pdf

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38 PETITS PAS au Pont de Claix avec Marine et Thierry Landes, pour une infinité d’autres, tellement plus grands, pour toute la vie…

Voir l'article : 38 PETITS PAS à Pont de Claix pour une infinité de pas tellement plus grands tout le reste de leur vie.pdf

 

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Une envolée féminine pour aller vers d’autres possibles… avec l’ADATE

 

Voir l'article :Envolée féminine.pdf

 

"Ya pas fote !" avec Didier Sémiranoth et l'ASSIDEM à Pont de Claix

Voir l'article : Didier Sémiramoth -3.pdf

 

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28/03/2010

Session budgétaire au Conseil général

vendredi 26 mars, je présentais à l'assemblée du Conseil général, le budget pour l'enfance et la famille, dans un contexte financier inédit de contraintes et de réductions budgétaires.

Mon propos fait référence à ce contexte qui a été largement été évoqué tout au long de la session et, fait aussi écho aux conséquences de la crise financière et économique qui nous contraint à revoir nos participations extérieures et aux décisions gouvernementales qui réduisent nos recettes, alors que les dépenses augmentent avec la pauvreté des familles.

Ce contexte est durci par des lois comme la loi du 5 mars 2007, qui renforce la responsabilité des conseils généraux sur l'enfance en danger et allège les obligations de l'Etat et de la justice. J'évoque aussi la décision du gouvernement d'intégrer le service public de la petite enfance dans le champ concurrentiel de la "directive service" de la commission européenne. Décision accompagnée de différents décrêts qui viennent alléger les normes d'encadrement des structures d'accueil. Un recul annoncé des moyens éducatifs dès la petite enfance !

Bonne lecture !

discours EFsession budg2010.pdf