11/02/2013
Carnet de voyage en Inde - Anniversaire de Souffle de l'Inde -
Samedi 9 février,
C’est le jour J pour Josette, la date d’anniversaire de l’association. Je vais enfin voir les locaux de Souffle de l’Inde et Sharana, l’autre association caritative d’aide à l’enfance en danger à laquelle Josette s’est associée.
A 10 heures, Jayan m’amène en moto sur place. Josette n’a pas voulu que nous nous garions devant la porte, de peur que le Consul, Pierre Fournier, nous voie arriver sans cérémonie… Je suis accueillie avec un collier de jasmin et Monsieur le Consul me suit de peu. Les présentations sont faites, la présidente de Sharana , Rajkala, Catherine, Nathalie, Francoise, Roselyne, des françaises, toutes bénévoles dans l’une au l’autre des associations.
La présidente de Sharana présente son association, les travailleurs sociaux qui sont là et m’explique leurs interventions auprès de ces enfants et de leur famille. Leur approche est globale. Ils offrent un enseignement aux enfants, une éducation et développent un programme de prévention auprès des parents, notamment sur le plan santé. Il semble qu’il y ait pas mal de problème d’alcoolisme, qui vient ajouter de la misère à la misère déjà bien présente dans ce pays. Des actions de développement économique sont entreprises parallèlement pour fournir des revenus à ces familles. Mais j’en saurai plus lundi, nous avons prévu une rencontre plus formelle sur leur fonctionnement. Ces locaux où nous sommes, sont essentiellement les bureaux de Sharana. Les enfants, restent en famille et son accueillis le jour sur d’autres sites, au cœur de leurs quartiers.
Souffle de l’Inde a investi l’étage, avec sa boutique solidaire et son atelier de couture. C’est un peu petit, mais le redémarrage de l’association à Pondichéry n’a qu’un an et Josette cherche un autre espace, plus grand et surtout plus adapté à l’agencement d’une boutique.
Nous allumons des bougies symbolisant les années de Souffle de l’Inde et son renouveau à Pondichéry
Après cette visite nous montons sur la terrasse qui est couverte par un toit en palme de bananier tressé comme on en voit un peu partout dans le quartier des pêcheurs.
Et, c’est bien sur la série des traditionnels discours. Monsieur e Consul, Pierre Fournier, l reconnait l’importance des actions caritatives françaises sur le territoire Indien. Il dit leur nombre, devenu très/trop important depuis le Tsunami et souvent le manque de professionnalisme qui les caractérise et qui fait qu’elles échouent parfois. Il salue la démarche de Sharana et de Souffle de l’Inde dans leur action de mutualisation des locaux mais plus encore de leurs compétences. Ses propos me font écho au regard de notre projet de maison des associations de femmes à Grenoble. Il nous explique que l’Inde est riche mais que la notion de bien public, de conscience publique n’existe pas. Les indiens n’ont pour la plupart pas conscience de leurs droits, ni de leurs devoirs, d’ailleurs. C’est sur ces notions qu’il faudrait travailler avec eux. Cela permettrait de développer de la redistribution, notion absente de leur vision de la société. Sur le plan technologique et scientifique, notamment en médecine et informatique, le pays est très développé, mais leur accès reste limité à certaines parties de la population. Les écarts de richesse sont énormes. Cela explique la misère visible à chaque coin de rue et, le triste état de celles-ci… Ces propos peuvent aussi bien nous ramener aux dérives individualistes que nous voyons grandir en occident et en Europe en particulier. Nous ferions bien de veiller à ne pas nous enfoncer davantage…
Nous convenons d’un prochain rendez-vous à la fin de mon séjour pour échanger sur mes impressions et envisager des suites.
Nous partageons le repas de l’amitié avec toutes les femmes et regagnons nos foyers en début d’après-midi.
Après un bref repos, Josette m’emmène dans un grand magasin de tissus pour Saris, tuniques indiennes et écharpes….
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