23/03/2015
autre commentaire et sa réponse :
Bonjour,
Je vous écris comme je vais écrire aux autres listes de gauche.
Ras le bol de vos susceptibilités qui multiplient les listes de gauche et permet à la droite et au front national de passer au 2ème tour et rien de la gauche. je suis électrice de gauche depuis toujours ( j'ai 58 ans), hors de questions pour moi de voter autre chose mais j'en ai ras le bol, rien vous sert de leçon. il faut que le FN soit au pouvoir en France pour que les partis de gauche réfléchissent. Pour moi, citoyenne, vos histoires de parti sont intolérable face à la montée du front national. J'étais "Charlie", je me sentais citoyenne mais aujourd'hui ou est cet élan de solidarité, de rassemblement.
Quelle déception! Pensez vous quelque fois aux français qui se battent tous les jours pour améliorer la vie au quotidien, qui votent pour vous car c'est un acte citoyen. Je fais partie de ces français et vous me donner envie de ne plus voter.
Bonne continuation "sectaire"
Une citoyenne tous les jours un peu plus déçue
Claire
Bonjour Claire,
Je comprends votre déception. La mienne est encore plus grande. Pas pour ma défaite personnelle mais pour ce que veut dire ce qui s’est passé et ce que cela engendre.
D’une part la multiplicité des listes à gauche s’explique par le fonctionnement hégémonique du PS qui détenait le pouvoir seul, c’était vrai en Isère, comme c’est vrai au plan national. Cette situation ne conduit pas à composer avec ses alliés naturels et j’ai vu des réactions en interne, vis-à-vis de nos partenaires, scandaleuses par leur irrespect de la différence d’opinion et dangereuses par l’enfermement idéologique que cela entraîne. Ce comportement se prolongeait en interne où aucun point de vue divergeant ne pouvait plus être défendu sans soupçon de trahison. D’autre part, ce qui s’est passé pour nos candidatures est du même genre (sentiment qu’un seul peut décider des candidatures en faisant fi des engagements, des expériences et des compétences humaines) et révèle que seuls les « chefs » détiennent le pouvoir de décision y compris sur le fond de l’action publique et que les autres élus ne sont que des soldats. Il n’est pas sûr qu’il soit de bon aloi de gouverner de la sorte. Et, je crois fermement que toutes ces postures, ajoutées à la désespérance économique et sociale amplifie le désengagement citoyen de nos compatriotes. Si la participation électorale avait été plus importante, il n’est pas sûr que le FN aurait fait un tel score…
Alors, au lieu de déserter les partis politiques et les urnes, les citoyens devraient s’engager car la maison France brûle.
Pour éclaircir le pourquoi de ma dissidence, je ne pouvais plus imaginer faire équipe avec un candidat qui a dévoilé, 2 mois avant le scrutin, sa volonté de ne pas faire équipe avec moi et qui n’a rien tenté ensuite, contrairement à ce qu’il prétend, pour revenir à des intentions plus réalistes. Ce n’est que par le biais de son mentor, patron de la METRO, que quelques tentatives ont été faites, mais trop tard pour que je me retire de l’équipe loyale que j’avais formée en alternative. Si l’appareil PS avait voulu une vraie réconciliation, il aurait pu tenter des négociations de visu mais elles ne m’ont jamais été proposées ! Autrement dit, ce monsieur qui prétendait me remplacer n’a pas eu le courage de me le dire en face, ni avant, ni après ses déclarations écrites. Je n’ai même jamais pu échanger plus de trois mots avec lui durant 7 ans de mandat… Voyez comme il était possible de faire équipe après ça. Fallait-il que je m’efface pour autant ? Je ne crois pas. Il ne méritait certainement pas d’être élu au département.
Cordialement,
Brigitte Périllié
13:57 Publié dans 1. De vous à moi | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : élections départementales 2015, brigitte périllié; attentat
Merci à tous nos soutiens
Bonjour à tous et merci pour votre soutien.
Si le résultat des urnes n'est pas à la hauteur de notre espérance, ces semaines de campagne électorale ont été fortes en rencontres et en enthousiasme. Nous avons espéré passer la barre du premier tour, malheureusement il n'en a rien été. Ce scrutin, s’il prouve la désaffection des citoyens pour les urnes, il conforte paradoxalement le vote pour les partis politiques. Vote contestataire, vote refuge, les deux se cumulent pour ne pas laisser de place à l’expression libre, à l’indépendance d’esprit et de pensée. Peu importe les qualités des personnes, les étiquettes ont primé.
Malgré tout, j'ai vécu ce mandat départemental avec passion et avec le ferme sentiment d'avoir fait bouger les lignes de l'action publique au Conseil général de l'Isère dans les domaines de l'enfance en danger, l'égalité femme-homme et la lutte contre les discriminations. J'espère que ces domaines continueront à progresser en Isère comme en France. C'est donc pour moi la fin d'un engagement électif.
Une défaite n’est jamais un total échec. J’espère que ceux qui sont à l’origine de la discorde qui a fait déborder le vase de l’acceptation politique, penseront, à l’avenir, à s’appuyer sur les acquis et les atouts plutôt qu’à les évincer.
Pour ma part, mon engagement féministe et humaniste continuera sous d’autres formes, ancrées en Isère, dans le milieu associatif.
Très amicalement,
Brigitte Périllié
09:30 Publié dans 1. De vous à moi | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : élections départementales 2015, brigitte périllié
18/03/2015
Pour continuer les expressions sur la disparition de l'Amphipédia
De la part de Michel Belletante, ancien directeur de l'Amphithéâtre de Pont de Claix !
Lettre ouverte a_ Christophe Ferrari.pdf
No comment !
09:58 Publié dans 1. De vous à moi, 2. Le Canton de VIF-Pont de Claix | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amphithéâtre de pont de claix, christophe ferrari, michel belletante, canton de pont de claix
17/03/2015
Fin programmée des saisons culturelles de l’Amphipédia
Nous avons appris, il y a quelques jours, la fin de la convention qui lie l’association Amphipédia avec la municipalité de Pont de Claix. Cette association qui programme la saison culturelle de la ville depuis plus de 4 ans sera démantelée. Cette rupture qui est bien sûr du droit et du libre arbitre de la municipalité aura beaucoup de conséquences pour la ville elle-même et ses habitants mais aussi pour les alentours, notamment pour le jeune public.
En effet, l’Amphithéâtre de Pont de Claix est depuis quelques décennies une scène régionale. Cela veut dire qu’elle bénéficie de financements de la part de l’Etat via la DRAC mais aussi de la Région Rhône-Alpes et, du Département de l’Isère. A ce titre, l’association Amphipedia qui gère l’amphithéâtre, s’engage à élargir ses interventions au-delà de la ville et à toucher des publics précis dont les scolaires du sud du département. Régulièrement, nos collégiens de Claix, Varces, Vif, Jarrie mais aussi de Bourg d’Oisans viennent assister à des spectacles qui leur sont dédiés ; jeunes dans leur cursus scolaire et qui reviennent ensuite avec leurs familles. Les artistes vont dans les établissements de la ville, dans les quartiers pour rencontrer les publics qui n’ont pas l’habitude de venir au théâtre. Musique, danse, théâtre sont proposés durant chaque saison à des prix accessibles à tous. Cet établissement rassemble et déploie tout ce qu’on peut imaginer en termes de vulgarisation de la Culture tout en restant une Culture de qualité, exigeante pour les artistes, ludique mais profonde et diversifiée pour le public.
Cette décision donc est, non seulement surprenante, mais elle est suicidaire. Suicidaire pour la Culture et les artistes qui voient disparaitre une fois de plus, un lieu de diffusion artistique, suicidaire pour les habitants qui n’auront plus à leur porte un lieu culturel de grande qualité, un lieu d’émancipation de la pensée, un lieu d’évasion, un lieu d’échange et de partage de notre patrimoine culturel passé et contemporain, un lieu de mixité sociale.
L’Amphitéâtre de Pont de Claix a en effet la particularité d’être implanté dans un quartier dit sensible (les Iles de Mars) de forte concentration où vit une population en grande difficulté économique et sociale, très souvent éloignée de la Culture. C’est un équipement où vient un public très attaché à la qualité artistique, un public qui vient certes, autant de l’ensemble de l’agglomération grenobloise que de Pont de Claix ou du canton. Cette particularité été voulue par son créateur Michel Couêtoux, ancien maire de Pont de Claix, dans le but de désenclaver le quartier, la ville et de lui donner un rayonnement culturel régional sans oublier aucun public. Le gestionnaire précédant avec Michel Belletante avait cette mission, comme l’a aussi Emmanuelle Bibard, directrice de l'Amphipédia depuis 4 ans. Les efforts de démocratisation étaient là, ils commençaient à porter leurs fruits et, tout est arrêté.
S’en est fini, l’amphithéâtre se recentrera sur une diffusion amatrice, qui doit évidemment avoir toute sa place dans une salle locale, comme le fait déjà Varces Animation Culture (VAC) à l’Oriel de Varces, mais qui fait disparaître les créations de renommée régionale voire nationale.
Si l’on peut reconnaître que la ville consacrait une somme importante à ce projet culturel (400 000€), elle se privera des crédits affectés au projet soient 100 000 € de la Région, 50 000€ de la DRAC, et 40 000 € du département. Si la ville développe actuellement un nouveau projet de culture scientifique et technique aux Moulins de Villancourt, il n’est pas assuré que les crédits actuellement remis en cause par cet arrêt soient repositionnés sur ce nouveau projet. La salle sera aussi dévolue aux conférences scientifiques dont l’objet est différent. Et, comment expliquer au public qui venait pour la diversité de la programmation, qu’il devra désormais s’intéresser aux sciences, même sur des formes différentes. A l’impossible nul n’est tenu mais, le risque n’est-il pas de voir encore se réduire le public touché, à l’heure où justement il faut l’élargir ?
Autre question que l’on peut se poser : comment fidéliser un public large sur des programmations dont l’objet se resserre encore plus ?
Et, les programmations en directions des scolaires prévues jusqu’à la fin de l’année pourront – elles être conservées ?
N'hésitez pas à lire les commentaires ci-dessous et à en faire vous même !
14:34 Publié dans 1. De vous à moi, 2. Le Canton de VIF-Pont de Claix | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : canton de vif, canton de pont de claix, brigitte périllié, michel belletante, emmanuelle bibard
22/02/2015
Elections départementales 2015, canton de Pont de Claix, Pour comprendre !
Comme vous l’avez peut-être remarqué, je ne fais plus partie de l’équipe PS pour la prochaine élection départementale !
En effet, les préparations du nouveau scrutin 2015 ont été le coup de grâce à mon engagement dans ce parti ; alors que j’y adhérais depuis 1978, sans faille… malgré quelques doutes et agacements !
Que s’est-il passé ?
Le nouveau découpage cantonal, socle de notre élection départementale, visant à rééquilibrer les représentations démocratiques au sein du Conseil, prévoit pour la première fois de son existence, l’élection d’un homme et d’une femme pour chaque canton ; avec un nombre d’habitants plus équitable entre zones urbaines et rurales. Désormais la moyenne des cantons varie autour de 40 000 habitants.
Par exemple, le canton de Vif était fort de 38 000 habitants, le canton de Pont de Claix compte un peu plus de 44 000 habitants. Nous serons deux pour le représenter.
Pour parvenir à ce nouvel équilibre, il a fallu réunir le canton de Vif (-Claix) et ajouter 7 nouvelles communes presque toutes issues du canton de Vizille. Nous avions donc convenu avec le Président du CG, André Vallini que les deux conseillers sortants de Vif et de Vizille se présenteraient en tandem. C’était sans compter les velléités du nouveau président de la METRO….
Celui posa deux postulats soi-disant incontournables…
1- 1 - Un élu de Pont de Claix, devait obligatoirement être titulaire,
2- 2 - D’après un accord METRO, les deux titulaires ne pouvaient pas être PS !
Donc, exit Gilles Stappazzon et Brigitte Périllié, aucun de nous deux ne pouvant correspondre à ces deux critères…
Si Gilles Strappazzon s’est immédiatement rendu à ces arguments et est allé jeter son dévolu sur le canton de l’Oisans en chassant de la candidature le conseiller sortant Christian Pichoud… je n’ai pas du tout réagi de la même façon. Pourquoi ?
Depuis 14 ans au Conseil général de l’Isère, j’exerce mon mandat dans un esprit militant, porteur de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
1- Ce travail est issu de mon engagement militant antérieur au sein du PS et de diverses associations mais aussi de mes précédents mandats municipaux à St-Egrève où j’avais mesuré l’importance de porter ces thèses au Conseil général, premier acteur de l’action sociale.
2- L’exercice de ma délégation à la protection de l’enfance et de la famille m’a permis d’appliquer cette approche politique pour faire avancer la question de la prévention des violences, des inégalités et l’importance d’avoir une action transversale dans les politiques publiques de droit commun.
Ma participation à la gestion du département relève d’une ambition politique résolument au service de l’égalité femme-homme car ce niveau de collectivité est stratégique pour entreprendre dans ce domaine et je sais qu’il y a encore beaucoup à faire pour que nous parvenions à vraiment bâtir des actions porteuses de cette égalité.
Un Conseil départemental enfin devenu paritaire devrait permettre d’obtenir de bonnes avancées en la matière mais, par expérience, je sais que ces questions ne sont pas acquises par toutes les élues… si non elles le feraient dans leur propre collectivité municipale.
Il me semble donc que par mon expérience, je peux encore apporter des orientations efficaces pour agir à une nouvelle assemblée qui sera renouvelée au trois quart par l’effet conjugué de la parité, du renouvellement des générations et des équilibres politiques.
Lorsque je n’ai pas pu continuer à siéger à la Metro en 2008, les orientations que j’avais données précédemment ont été diluées et aurjourd’hui la Métropole révèle un retard flagrant d’engagement dans le domaine de l’égalité.
Évidement, nul n’est irremplaçable… mais pourquoi se passer de compétences qui fonctionnent quand elles peuvent encore s’exercer ?
Ma participation au Conseil départemental est un objectif politique au sens propre du terme et non pas un calcul personnel ou de représentation locale basée sur une concurrence entre une commune ou une autre.
Pendant toutes ces années je me suis efforcée à soutenir les communes comme les associations du canton pour qu’elles puissent bénéficier des actions et des subventions du CG dans un souci d’équilibre et d’équité. Je ne crois pas qu’elles aient eu à s’en plaindre. Notre canton a été très bien traité.
J’ai été loyale envers mon groupe politique même lorsque je ne partageais pas vraiment les décisions prises… pour moi, l’important est de pouvoir continuer à agir dans mon domaine de compétence.
Donc aujourd’hui, je me retrouve dans la difficile posture pour partir à cette élection contre mon camp d’origine, mais avec le ferme sentiment d’être en accord avec mes idées, mes engagements.
Les logiques d’appareil sont implacables mais j’entends y résister !
J’espère que les citoyens qui par habitude ne s’intéressent pas beaucoup à cette élection, me feront la gratitude de venir exprimer leur reconnaissance envers ce que j’ai porté toutes ces années et que je voudrais encore développer dans les six prochaines années !
Je les en remercie de tout cœur, c’est pour la bonne cause !
Le petit poing et la rose situé sur le bandeau de mon blog va donc disparaître… est-ce vraiment un problème ?