07/03/2012
Le 8 mars, Journée internationale des femmes
Pour la première fois depuis plus de 10 ans, je ne serais pas présente à Grenoble pour la journée internationale des femmes. Retenue à 13 000 kilomètres de là, à Vancouver, auprès de ma sœur très gravement malade dont les jours de vie sont comptés, je resterai auprès d’elle autant de temps qu’elle en aura besoin.
La journée internationale des femmes proposée en 1910 et adoptée en 1917 trouve toujours sa justification tant les inégalités entre les hommes et les femmes persistent dans les sociétés occidentales comme dans le reste du monde.
Inégalités salariales, temps partiels subis, discriminations au travail en particulier lors des grossesses, difficile accès à l’IVG et à l’information sur la contraception, violences conjugales, faible présence des femmes dans les lieux de décision publics et privés, mais aussi dans les milieux d’affaires et scientifiques, la montée des conservatismes sous couvert d’intégrismes religieux, les viols des femmes, y compris comme arme de guerre … Aujourd’hui encore, les combats restent trop nombreux partout dans le monde.
Le 8 mars est donc l’occasion que nous nous sommes données collectivement pour dénoncer les discriminations inacceptables que trop de femmes subissent partout sur notre planète. Si rien n’interdit de le faire tout au long de l’année et surtout d’agir pour éradiquer ces inégalités, le 8 mars, l’ensemble des pays convergent pour tenter de comprendre et de corriger. De Vancouver où j’écris ces quelques mots, le thème est largement couvert et donne un écho particulier à ces inégalités.
Depuis 2 ou 3 ans, l’égalité entre les femmes et les hommes est devenue un critère important d’évaluation du degré de développement d’un pays, d’une société. Je pense que c’est une victoire pour les féministes car, cela signifie clairement que le progrès qu’il soit économique, social ou démocratique, ne peut se faire sans nous.
Le féminisme d’ailleurs connaît un rebond, depuis quelques années, certainement lié à la montée des conservatismes, dans les sociétés orientales et occidentales.
Beaucoup de jeunes femmes qui ont été élevées dans la mixité et qui pensaient, arrivant à l’âge adulte, que l’égalité entre les femmes et les hommes était installée définitivement, (raillant volontiers leurs aînées pour leurs combats qu’elles jugeaient d’arrière-garde), reprennent le flambeau, tant leur déconvenue est grande, par exemple, une fois entrées dans le monde du travail.
Ce thème est l’objet des réflexions qui auront lieu vendredi 9 mars au Conseil général de l’Isère. Thème auquel je tenais beaucoup pour encourager les jeunes femmes à prendre leur place…
Exceptionnellement je n’en serai pas, mais je suis de tout cœur avec toutes celles et tous ceux qui auront choisi de venir échanger avec nous.
Bien à vous,
Brigitte Périllié
Votre Conseillère générale
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